Focus sur la rumination réflexive ou les bienfaits de la rumination

La rumination mentale serait un un facteur aggravant d’un état dépressif et anxieux. Or il faut distinguer la rumination défaitiste de la rumination réflexive qui, elle, est indispensable à la croissance personnelle.

 

La rumination défaitiste ou fataliste : se produit de manière passive. Les pensées intrusives sont sans fin, la rumination est obsessive, elle entretient une perspective négative ou un état depressif qui accroît la fréquence des ruminations, induisant un état anxieux, alimentant lui aussi les comportements de rumination. Cette spirale infernale de négativité aboutit pour celui qui en souffre à de l’évitement, comme éviter l’introspection en lien avec les expériences difficiles.

 

>> ces pensées intrusives conduisent à des attitudes dysfonctionnelles : incapacité à voir le positif, altération de la perception, croyances limitantes problématiques.

 

La rumination réflexive ou constructive indispensable à la croissance personnelle et post-traumatique : il s’agit de revenir sur son expérience et d’apprendre à partir de son expérience vécue. Elle nourrit avant tout une plus grande conscience et connaissance de soi et permet de comprendre le sens du vécu.

 

À partir de cette clarté émerge une possibilité de croissance, une envie de trouver des solutions nouvelles et d’envisager des actions différentes >> se construire de nouvelles ressources.

 

Finalement, c’est bien l’attitude qui distingue les 2 ruminations : l’envie d’appendre à partir de soi et de son expérience.

 

Les personnes pratiquant la rumination réflexive voient plus facilement et plus rapidement de nouvelles possibilités dans les défis de la vie et sont aux commandes de leur vie.

 

Alors comment passer de la rumination défaitiste subie à la rumination réflexive de manière délibérée et active ?

 

> grâce à l’intelligence ou à l’efficience émotionnelle : c’est se stabiliser, se réguler émotionnellement dans sa mémoire, ses souvenirs

> se donner un axe de positivité, de curiosité

> une envie d’apprendre de son expérience

 

explorer son espace intérieur, son expérience, prendre le temps d’entrer dans le calme, dans l’acceptation, dans un rapport apaisé avec les mémoires et les souvenirs et laisser venir la croissance qui est au fond un processus organique.

 

émergent alors des solutions, de nouvelles pistes de réflexion grâce à cette connexion à soi et au monde.

N’oublions pas, la rumination n’est pas que mentale elle est aussi somatique.

 

Alissa